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7ème dimanche de Pâques - Année C
Evangile
Suite du saint Évangile de
notre Seigneur A l'heure où Jésus passait du monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi : Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi[1]. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi[2]. Que leur unité soit parfaite ; ainsi le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi[3], et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore : pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux ». Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Il avait demandé tout à l'heure pour les Apôtres qu'ils fussent un ; il fait maintenant la même demande pour nous : il demande que nous tous ensemble et avec les Anôtres nous soyons un. Remarquons avec soin son expression : « qu'ils soient un, comme vous en moi et moi en vous nous sommes un. » De même qu'il y a une substance divine dans laquelle les personnes divines sont un, nous devons être un entre nous, dans la communion des mêmes biens. Et cette unité se fera en Dieu : Dieu sera en nous comme dans son temple, et nous serons en Dieu comme la créature dans le Créateur (saint Augustin, « Tractatus in Johannis evangelium », CX 1). [2] Cette union est l'œuvre du Christ. Elle résulte de la gloire qu'il a reçue du Père et qu’il donne aux siens. Par la grâce, le Christ vit en chacun des croyants qu'il rapproche dans l'unité du même corps. Comme il ne cesse pas d'être dans le Père, en lui, les fidèles sont donc unis au Père. Cette union est le terme auquel Jésus veut nous faire parvenir. On ne peut en concevoir de plus parfaite. [3] « Je veux » n’exprime pas un simple désir mais un acte de volonté. Jésus ne veut jamais que ce que le Père veut, mais ici, sa volonté humaine concorde si exactement avec la volonté de son Père, qu'il n'hésite pas à parler sur un ton aussi ferme. Ce qu'il veut maintenant, en conséquence de sa position à notre égard, c’est que nous sayons associés à sa vie glorieuse. On dirait que sa gloire et que sa joie ne seraient pas complétes sans cela. La révélation de l'amour du Christ pour nous est à sa limite extrême. |