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4ème dimanche de Pâques - Année C
Evangile
Suite du saint Évangile de
notre Seigneur Jésus avait dit aux Juifs : « Je suis le bon pasteur »[1]. Il leur dit encore : « Mes brebis écoutent ma voix[2] ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle[3] : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN [4] ». Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Les traditions juives, sans doute parce que David fut un jeune berger, assimilent volontiers le roi au pasteur ; Jérémie annonce aux rois de Juda qui ont failli à leur tâche que Dieu donnera à son peuple de nouveaux bergers qui le paîtront avec sagesse, thème repris par Ezéchiel et Zacharie. Ezéchiel annonce, contre les mauvais bergers d’Israël, que Dieu suscitera un nouveau pasteur qui sera à tout jamais le roi du peuple choisi : « Mon serviteur David sera roi sur eux ; il y aura pour eux tous un seul berger. Ils marcheront suivant mes règles, ils observeront mes ordonnances et les exécuteront » (Livre d’Ezéchiel, XXXVII 24). [2] L’âme qui appartient à Jésus Christ entend sa voix, comprend sa parole : l’étranger n’entend pas. L’étranger et le fidèle peuvent se trouver à l’égard de la même parole de l’Evangile dans une même situation, ils peuvent ne pas la comprendre. Le fidèle dit : « Je sais que cette parole est bonne, encore que je ne la comprenne pas » ; et parce qu’il a foi à la parole de son Maître, il pousse à la porte pour qu’on lui ouvre ; et s’il persévère, il méritera qu’on lui ouvre. L’étranger dit : « Il n’y a rien » (saint Augustin : Tractatus in Johannis evangelium, XLV, 7). [3] La mort devient le pasteur de ceux qui n’aiment que la vie présente dans laquelle on ne se repaît que d’ombres vaines. Leur pasteur c’est encore le démon qui a introduit la mort dans le monde (saint Augustin : commentaire du psaume XLVIII). [4] Le Fils de Dieu ne dit pas : « Le Père est en moi et moi dans le Père », comme les hommes peuvent le dire. En effet, si nous pensons bien, nous sommes en Dieu, et si notre vie est bonne, Dieu est en nous. Si nous avons part à sa grâce, si sa lumière nous illumine, nous sommes en lui et il est en nous. Mais c'est tout différent pour le Fils unique : il est dans le Père et le Père est en lui, comme un égal dans celui à qui il est égal. Pour nous, nous pouvons dire parfois : « Nous sommes en Dieu et Dieu est en nous. » Mais nous ne pouvons jamais dire : « Dieu et moi, nous sommes un. » Tu es en Dieu, parce que Dieu te contient ; Dieu est en toi, parce que tu es devenu le temple de Dieu ; mais parce que tu es en Dieu et que Dieu est en toi, peux-tu dire : « Celui qui me voit voit Dieu, à l'exemple du Fils unique qui a di t: Qui m'a vu a vu le Père (évangile selon saint Jean, XIV 9) et : Le Père et moi nous sommes un (évangile selon saint Jean, X 30) ? » Reconnais donc ce qui est la propriété du maître et ce qui est le cadeau fait au serviteur. La propriété du maitre, c'est l'égalité avec son Père ; le cadeau fait au serviteur, c'est de vivre de la vie du Sauveur (saint Augustin : Tractatus in Johannis evangelium, XLVIII, 10). |