4e dimanche de Carême

Première lecture

Lecture du livre de Josué (V 10-12)[1]

Après le passage du Jourdain,les fils d'Israël campèrent à Guilgal et célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, vers le soir, dans la plaine de Jéricho. Le lendemain de la Pâque, ils mangèrent les produits de cette terre : des pains sans levain et des épis grillés. A partir de ce jour, la manne cessa de tomber, puisqu'ils mangeaient les produits de la terre. Il n'y avait plus de manne pour les fils d'Israël, qui mangèrent cette année-là ce qu'ils récoltèrent sur la terre de Canaan[2].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Le livre de Josué ouvre une nouvelle page de l’Histoire Sainte : la génération du désert qui n’a pas résisté à l’épreuve, a disparu, et Josué, après quelques préparatifs, peut entraîner la nouvelle génération. Pour marquer la continuité avec l’Exode de l’ère nouvelle où la promesse faite à Abraham est accomplie puisque sa descendance reçoit la Terre Promise, le passage miraculeux du Jourdain renouvelle celui de la mer Rouge : comme les anciens avaient célébré la Pâque en quittant la terre de l’esclavage, les nouveaux la célèbrent en entrant dans la Terre Promise. La manne, nourriture du désert, disparaît puisque les produits de la Terre Promise seront désormais la nourriture des enfants d’Israël.

[2] La manne, quoiqu'elle fût donnée par Dieu, était un pain pour la marche, un pain distribué à ceux qui étaient encore sous l'autorité d'un pédagogue, un pain convenant merveilleusement à ceux qui étaient soumis à des tuteurs et à des intendants (Origène : commentaire de l’évangile selon saint jean, VI 236).