3e dimanche de l'Avent

Première lecture

Lecture du livre de Sophonie (III 14-18)[1].

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d'Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n'as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui le héros qui apporte la salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête 


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Sophonie, « fils de Kouchi, fils de Guedalya, fils d’Amaya, fils d’Ezéchias » (Sophonie, I 1), est le neuvième des douze petits prophètes (Osée, Joël, Amosd, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie). De haute lignée, apparenté à la dynastie royale, Sophonie exerçait son ministère à Jérusalem « au temps de Josias, fils d’Amon, roi de Juda » (Sophonie, I 1), soit entre 640 et 609 avant Jésus-Christ, et plus précisément entre 640 et 630, c’est-à-dire avant que ce pieux monarque ne réalisât, entre 628 et 622, ses réformes religieuses. Sophonie qui est contemporain du prophète Nahum, est antérieur de quelques années au prophète Jérémie. Après que royaume de Juda, envahi par Sennachérib (701), eut presque été réduit à Jérusalem, Manassé (687-742) en avait recouvré une partie mais, à force de s’humilier devant l’Assyrie, il versa dans l’idôlatrie dénoncée par Sophonie qui annonce le châtiment de Yahvé, non sans laisser entrevoir, pour un avenir lointain, le salut du reste d’Israël (III 13). Le passage qui a été choisi aujourd’hui, est un cantique d’allégresse qui termine l’oracle sur le salut du reste d’Israël. Ce que cette prophétie de Sophonie annonce s’accomplit avec la venue du Rédempteur.