1er dimanche de l'Avent

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (III 12 - IV 2)[1]

Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l'égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu'ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. Pour le reste, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c'est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous en prions, frères, nous vous le demandons dans le Seigneur Jésus. D'ailleurs, vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Le saint apôtre Paul a été fort inquiet pour la jeune communauté de Thessalonique qu’il la savait en butte à des persécutions pour lesquelles il la jugeait bien mal armée. Au moment où il écrit sa première épître aux Thessaloniciens, il est pleinement rassuré ; en effet, Timothée qui vient de la rejoindre à Corinthe, lui apporte d'excellentes nouvelles : la foi et l'espérance des Thessaloniciens n'ont pas flanché. La première partie de la lettre que saint Paul leur adresse, qui n'est que louange et action de grâces, se termine par la prière qui ouvre le passage proposé aujourd’hui par la liturgie ; les versets suivants (IV 1-2) commencent la seconde partie de l'épître qui est une longue exhortation à la vie chrétienne. Ici, comme dans ses autres lettres, saint Paul n’appelle jamais appeler ses correspondants à l'effort moral ou spirituel sans leur avoir d'abord rappelé, dans l'action de grâces, le don que Dieu leur a fait : devenez ce que vous êtes, leur dit-il. C'est bien ce qu'exprime le mot « saint » qui, loin d'évoquer une perfection laborieusement acquise, rappelle la « consécration » déjà reçue : puisque vous avez été sanctifiés, vivez saintement ; il s'agit moins de faire ou de dire que d'accueillir et de correspondre. Enfin le don de Dieu et l’accueil du don de Dieu sont ordonnés au Jour du Seigneur, perspective qui domine toute l’épître aux Thessaloniciens et toute la vie chrétienne. A la Parousie, la seigneurie du Christ sera pleinement manifestée et, avec elle, l'être chrétien déjà reçu au milieu même des tribulations de la terre (Romains, VIII 18-19).

Thessalonique (aujourd'hui Saloniki) avait été fondée sur le golfe Thermaïque par Cassandre qui lui donna le nom de sa femme ; c’était une cité libre administrée par des politarques, en même temps que chef-lieu d'un des quatre districts de la province romaine de Macédoine ; elle était reliée à Rome par la via Egnatia.