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1er dimanche de l'Avent
Première lecture
Lecture du livre de Jérémie (XXXIII 14-16)[1]. Parole du Seigneur. Voici venir des jours où j'accomplirai la promesse de bonheur que j'ai adressée à la maison d'Israël et à la maison de Juda : en ces jours-là, en ce temps-là, je ferai naître chez David un Germe de justice[2], et il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu'on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-Justice »[3]. Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Six siècles avant le Christ, au peuple exilé qui a perdu son pays, ses institutions religieuses, son temple et sa dynastie royale, le prophète Jérémie rappelle que les promesses de Dieu sont sans repentance. Nathan l’avait annoncé à David : « Je te ferai une Maison, une lignée...Ta Maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi; ton trône sera affermi pour toujours. » Contre tout espoir, la lignée davidique germera à nouveau ; et la justice sera la caractéristique de ce Germe, de ce descendant de David : « il exercera dans le pays droit et justice », il fera de son peuple un peuple de justes, un peuple saint. Dans l’Ancien Testament, la justice n’est pas seulement l’équité entre les hommes, elle est plus encore la fidélité du croyant à l’Alliance, la justice est la sainteté. [2] Le Germe de justice ou le Germe juste, deux expressions employées par le prophète Jérémie, ne soulignent pas les qualités du prince mais sa légitimité. [3] On remarquera que le nom symbolique, « Le-Seigneur-est-notre-Justice », n’est pas donné au Germe de David mais à Jérusalem qui assure la continuité de la dynastie interrompue. Elle qui avait déjà été désignée comme le lieu de rassemblement des dispersés d’Israël (Isaïe, XL 9-11 ; LII 1-10), et comme le centre de ralliement de tous les peuples de la terre (Isaïe, II 2-4 ; LX 1-22), est ici désignée comme lieu où s’accomplit le salut. Le nom de la ville n’est plus Jérusalem ou Sion, c’est le nom même du Seigneur parce qu’elle lui appartient totalement, qu’elle est sa demeure et le pur reflet de sa gloire : « Le Seigneur est ici » (Ezéchiel, XLVIII 35). Le nom nouveau de la ville, « Le-Seigneur-est-notre-Justice », est une profession de foi des fidèles qui déclarent que leur justification n’est qu’en Dieu. |