17e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens (II 12-14)[1]

Frères, par le baptême, vous avez été mis au tombeau avec le Christ, avec lui, vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d'entre les morts. Vous étiez des morts, parce que vous aviez péché et que vous n'aviez pas reçu de circoncision. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné tous nos péchés. Il a supprimé le billet de la dette qui nous accablait depuis que les commandements pesaient sur nous ; il l'a annulé en le clouant à la croix du Christ


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] On ne peut parler des mystères du salut qu'à partir de nos expériences humaines. Saint Paul souligne ici une vérité fondamentale de la foi qui affirme qu'en Jésus nous sommes passés de la mort à la vie. Sa mort et sa résurrection marquent l'intervention définitive de Dieu qui vient nous sauver. Pour faire comprendre cette vérité de foi, saint Paul part de l'expérience de ses lecteurs. Ceux-ci savent qu'un esclave ne peut sortir de son esclavage que si quelqu'un paye le prix de l'affranchissement. C'est à partir de cette réalité sociale que l'apôtre fait comprendre aux Colossiens qu'en Jésus leur condition a été transformée ; dans sa mort ils ont été ensevelis ; dans sa résurrection ils sont entrés dans la vie derrière « le Prince de la vie » (Actes, III 15). En ces quelques mots très denses, Paul décrit la réalité fondamentale du baptême : unir le croyant au mystère pascal du Christ et, en conséquence, donner la vie nouvelle et le pardon des péchés. A chacun de vivre aujourd'hui ce dynamisme de son baptême.