7e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (XV 45-49)[1]

Frères, l'Ecriture dit : « Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la vie » ; le dernier Adam - le Christ - est devenu l'être spirituel qui donne la vie. Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain, et ensuite seulement, le spirituel. Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartient au ciel. Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l'image de celui qui vient du ciel.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Saint Paul qui, au début du quinzième chapitre de sa première épître aux Corinthiens, a solennellement réaffirmé que la résurrection du Christ est le noyau essentiel de la foi chrétienne, a ensuite montré que, dans ce mystère, nous étions tous inclus. Approfondissant la vision collective de l'humanité dans le Christ, il développe maintenant le thème des deux Adam qu'il reprendra dans son épître aux Romains (V 12-21). La résurrection n'est pas un privilège concernant le seul Jésus de Nazareth et encore moins, pour lui, la reprise de la vie qu'il avait avant l'événement pascal. Elle est l'ouverture d'une ère nouvelle, comparable à une reprise de la création. Le Christ entre, dans la totalité de son être, dans un monde nouveau et devient en même temps le chef d'une humanité nouvelle. Ce qu'Adam était pour l'humanité terrestre, Jésus, nouvel Adam, l'est pour l'humanité céleste. Déjà ressuscité par le baptême (épître aux Romains, VI), le croyant le sera lui aussi dans tout son être « au dernier jour » ; « Celui qui a ressuscité d'entre les morts le Christ Jésus, donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (épître aux Romains, VIII 11).