6e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (XV 12 & 16-20)[1]

Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d'entre les morts ; alors, comment certains d'entre vous peuvent-ils affirmer qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.

Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Influencés par le milieu grec dans lequel ils vivaient, les chrétiens de Corinthe avaient bien du mal à admettre le dogme de la résurrection universelle. Passe encore pour le Christ qui a un destin hors du commun, mais comment croire que les autres hommes connaîtront la même aventure extraordinaire ? Saint Paul explique que le destin du Christ contient celui de tous. S'il est ressuscité, c'est « pour être, parmi les morts, le premier ressuscité » ; si sa résurrection restait unique, elle n'aurait aucun sens. Autant dire que si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Mais alors, le prédicateur n'aurait rien à annoncer, et le disciple n’aurait rien à croire. On peut regretter que la lecture de ce dimanche ait malencontreusement omis le quatorzième verset de ce chapitre qui est sans doute le plus important de tout le passage : « Si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vide, et vide aussi votre foi ». Vide ! Pas seulement vaine, illusoire (verset 17), mais vide, sans aucun contenu proprement chrétien. Etre chrétien c'est d'abord vivre la foi en la résurrection du Christ.