2e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (XII 4-11)[1]

Frères, les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l'Eglise sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est partout le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous : à celui-ci est donné, grâce à l'Esprit, le langage de la sagesse de Dieu ; à un autre, toujours par l'Esprit, le langage de la connaissance de Dieu ; un autre reçoit, dans l'Esprit, le don de la foi ; un autre encore, des pouvoirs de guérison dans l'unique Esprit ; un autre peut faire des miracles, un autre est un prophète, un autre sait reconnaître ce qui vient vraiment de l'Esprit ; l'un reçoit le don de dire toutes sortes de paroles mystérieuses, l'autre le don de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c'est le même et unique Esprit : il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté[2].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Comme certaines manifestations spirituelles plus ou moins spectaculaires ont dû provoquer des troubles et des dissensions dans la communauté de Corinthe, saint Paul, suivant son habitude, traite la question en prenant de la hauteur. Aux fidèles trop friands de « charismes » plus visibles, il montre la diversité des dons qui concourent tous à l'œuvre du Seigneur. Tous les dons ont la même source et le même but. L'unité d'origine est marquée par les trois expressions sur pied d'égalité : « le même esprit », « le même Seigneur », « le même Dieu ». L'unité de but, car les charismes sont donnés pour le bien de l’Eglise, non pour une gloire personnelle. L’oikodomé, « l'édification », la construction de la communauté, sera l’ultime critère dont l'Apôtre se servira pour juger de la valeur d'un charisme : « Je préfère dire cinq paroles intelligibles pour instruire les autres plutôt que dix mille en langues ». On notera que l'ordre des charismes est à gradation descendante : les derniers nommés sont ceux que les Corinthiens sont portés à trop priser.

[2] « Selon sa volonté », n'est évidemment pas à entendre au sens d'un arbitraire divin, mais comme exprimant l'entière gratuité du don de Dieu ; ce qui revient ici à refuser tout droit de se vanter au bénéficiaire d'un charisme.