3ème dimanche de Pâques

Première lecture

Lecture du livre des Actes des Apôtres (III 13-15, 17-19)[1]

Devant tout le peuple, Pierre prit la parole : « Hommes d'Israël, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a donné sa gloire à son serviteur Jésus, alors que vous, vous l'aviez livré ; devant Pilate, qui était d'avis de le relâcher, vous l'aviez rejeté. Lui, le saint et le juste, vous l'avez rejeté, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier. Lui, le chef des vivants, vous l'avez tué ; mais Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, nous en sommes témoins. D'ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l'ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu qui, par la bouche de tous les prophètes, avait annoncé que son Messie souffrirait, accomplissait ainsi sa parole. Convertissez-vous donc et revenez à Dieu pour que vos péchés soient effacés. »


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Aujourd'hui, comme dimanche prochain, nous lisons la proclamation (Kérygme) de saint Pierre aux Israélites à l'occasion d'une guérison que rappelle le verset 16 (supprimé aujourd’hui par le liturge). Jésus qui fut accusé par les dirigeants d'lsraël au nom d'un zèle pour leur Loi et leur Temple, est ressuscité. Il est arrivé ce qu’avaient annoncé les prophètes. Outre les titres habituels de Jésus (« Serviteur », « le Saint et Juste », le « Messie »), il faut remarquer « Chef des vivants » ; le Ressuscité inaugurant une nouvelle vie ouvrant une voie où il s'avance à la tête de toute l'humanité. Les Juifs ont agi contre la volonté du Dieu de leurs pères et ont condamné un innocent. Pilate le païen était opposé à cette injustice. Le criminel meurtrier Barabbas a obtenu sa « grâce » et a été sauvé. Les Juifs placés dans le péché mais dans l'ignorance peuvent être pardonnés et sauvés. Le « Chef des vivants »  a été livré et tué, mais par là-même ressuscité il ouvre la voie au pardon des péchés et à la réalisation de sa Parole. L'appel à la conversion, adressé ici aux Juifs nous concerne tous. En notant bien la limite de leur faute (l'ignorance au sujet de Jésus donc pas question de déicide) le texte nous invite à examiner les nôtres, peut-être pas moins graves, et à nous distancer de notre passé car Dieu a promis le salut à qui se met à croire en lui (II 38-40).