Pâques - Messe du jour

Première lecture

Lecture du livre des Actes des Apôtres (X 34a, 37-43)

Quand Pierre arriva à Césarée[1] chez un centurion de l'armée romaine[2], il prit la parole :

Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, les Apôtres, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays de Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le fixant sur une poutre de bois. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Il existait, en Orient, plusieurs villes appelées Césarée, en l’honneur de César Auguste, telle Césarée de Philippe, située près des sources du Jourdain ; il s’agit ici de la Césarée maritime (l’actuelle Qaisarye), port situé sur la côte méditerranéenne, à trente-six kilomètres au sud de Haïfa. Fondée au quatrième siècle avant Jésus Christ par le roi phénicien de Sidon, elle était alors appelée Straton ou Tour de Straton. Devenue romaine sous Pompée, Auguste, trente ans avant Jésus Christ, la donna au roi Hérode qui mit douze ans à la rebâtir à la manière grecque ; Hérode appela le port Sébastos (équivalent grec d’Auguste) et en fit le plus important de son royaume. Après la mort d’Hérode, Césarée échut à son fils Archélaüs qui la perdit lors de son exil (six ans après Jésus Christ) où elle devint la capitale de la Palestine romaine, siège officiel du procurateur, centre de l’administration romaine et base de cantonnement des troupes.

[2] Il s’agit de Corneille, « centurion de la cohorte appelée Italique. Il était pieux et craignant Dieu, ainsi que toute sa maison, faisait au peuple d’abondantes aumônes et priait Dieu constamment. Il vit clairement dans une vision, vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrer chez lui et lui dire : Corneille ! Les yeux fixés sur l’ange et saisi de peur, il dit : Qu’y a-t-il Seigneur ? L’ange lui répondit : Tes prières et tes aumônes sont montées en mémorial devant Dieu. Et maintenant, envoie des hommes à Joppé et fais venir un certaint Simon, qui est surnommé Pierre ; il loge chez un certaint Simon, corroyeur, qui a une maison près de la mer. Quand fut parti l’ange qui lui parlait, Corneille appela deux de ses domestiques et un soldat pieux, de ce qui lui étaient attachés, et après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé » (Actes des Apôtres X 1-8). Un centurion (ou centenier) est un officier subalterne qui commande la plus petite unité de l’infanterie romaine, composée de soixante à cent hommes. Certaines légions ou cohortes de l’armée romaine sont surnommées « italique » pour rappeler que leur recrutement s’est fait en Italie.