1er dimanche de Carême

Epître

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (III 18-22) [1]

Frères, le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes ; lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l'esprit, il a été rendu à la vie. C'est ainsi qu'il est allé proclamer son message à ceux qui étaient prisonniers de la mort. Ceux-ci, jadis, s'étaient révoltés au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l'arche dans laquelle un petit nombre de personnes, huit en tout, furent sauvées à travers l'eau. C'était une image du baptême qui vous sauve maintenant : être baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus-Christ qui est monté au ciel, au-dessus des anges et de toutes les puissances invisibles, à la droite de Dieu.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] En ce premier dimanche de carême, ce passage de la première épître de saint Pierre fournit quelques bases de l'existence chrétienne. Le texte insiste sur la confession de foi en ses différents lan­gages : la mort du Christ pour nos péchés, avec la mention « une fois pour toutes » qui rejoint l'épître aux Hébreux, les termes corrélatifs de mort et de vie ; I'affirmation en finale de la montée au ciel et de la session à la droite du Père. Le texte est nourri des formulations essentielles de la foi chrétienne. Le passage énonce un article de notre Credo, auquel le reste du nouveau Testament ne nous a pas habitués : la descente de Jésus aux enfers. On pense qu'il peut s'agir soit des contemporains de Noé, soit des anges déchus. On évitera les questions discutées pour retenir le caractère universel du salut apporté par le Christ. Rien en principe ne lui échappe. L'évocation de Noé amène à parler du baptême grâce à la notation « ils furent sauvés à travers l'eau ». L'auteur veut moins parler du rite du baptême que de ses effets. Au-delà de l'aspect extérieur, c'est l'engagement envers Dieu qui compte avant tout, vécu dans une bonne conscience. Tout se fait par la médiation de la résurrection du Christ. En quelques phrases, I'auteur donne un abrégé de vie chrétienne.