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3e dimanche de l'Avent
Première lecture
Lecture du livre d'Isaïe (LXI 1-2 & 10-11)[1]. L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux. De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Ce passage est extrait de la troisième partie du Livre d'lsaïe (chapitres LV à LXV). Le prophète, après le retour d'exil fait-il le récit de sa propre vocation ? Ce n'est pas sûr. Le rapprochement évident avec les verset 1 à 7 du chapitre XLII qui parlent du Serviteur de Dieu, invite à lire ici une parole mise par le prophète dans la bouche d'un personnage mystérieux qui se présente comme envoyé de Dieu. Ce personnage est-il un individu isolé ? N'est-il pas plutôt la personnification d’lsraël, comme le suggère l'ensemble du contexte (chapitres LX à LXII) ? Ce personnage reçoit une mission de prophète : annoncer aux pauvres et aux captifs la fin de leur détresse. Ce sera une année sabbatique (tous les sept ans) ou plutôt jubilaire (tous les cinquante ans), accordée gratuitement par Dieu. La seconde partie du texte vise peut-être un autre personnage que la première. Ce sont alors les bénéficiaires de la prédication qui précède. C'est Jérusalem qui parle, comme au chapitre LX. Elle chante sa joie, dont Dieu est à la fois l'auteur et l'objet. Son vêtement signifie le salut de Dieu qui l'enveloppe et la pénètre, qui la transforme intérieurement en la délivrant de son péché et de ses blessures. Elle est plus belle que de jeunes époux. Elle est fertile comme une terre de jardin, car le Seigneur fait pousser en elle la justice (la sainteté) et jaillir la prière de louange. C'est un témoignage pour tous les païens. On sait que l'Ancien Testament a fait de ce texte une lecture messianique, voyant en ce messager le portrait du Messie. Jésus lui-même se l'est appliqué (évangile selon saint Luc, IV 18-21). Marie a repris à son compte l'exultation (évangile selon saint Luc, I 46), et l'Eglise s'est reconnue dans cette épouse (épître de saint Paul aux Ephésiens, V 25). |