1er dimanche de l'Avent

Evangile

Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Marc (XIII 33-37).

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment[1]. Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail et recommandé au portier de veiller. Veillez[2] donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra[3], le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin[4]. Il peut arriver à l'improviste[5] et vous trouver endormis[6]. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez[7] ! »


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] C'est pour cette attente et cette espérance que nous avons été faits chrétiens (saint Augustin : sermon CVIII, 1).

[2] Il veille celui qui tient les yeux ouverts à la venue de la véritable lumière ; il veille celui qui dans ses oeuvres s'inspire toujours de sa foi ; il veille celui qui sans cesse écarte de lui les ténèbres de la torpeur et de la négligence (saint Grégoire le Grand : homélie XIII sur les péricopes évangélique, 3).

[3] Le chrétien ignore et ignorera toujours le jour du jugement, et c’est pourquoi il est fidèle chaque jour ; il craint toujours parce que toujours il espère (Tertullien : De anima, XXXIII).

[4] Ces indications désignent les quatre veilles de la nuit suivant la division romaine ; les Romains avaient quatre relèves et les Juifs trois, mais, au temps de Jésus, les Juifs avaient adopté la division romaine : première veille (le soir, de 18 à 21 heures), deuxième veille (le milieu de la nuit, de 21 à 24 heures), troisième veille (le chant du coq, de minuit à 3 heures) et quatrième veille (le matin, de 3 à 6 heures). On remarquera que les veilles citées par Jésus se réfèrent à des moments précis de sa passion : il est livré le soir par Judas, il comparaît dans la nuit devant Caïphe, Pierre le renie au chant du coq, il est livré à Pilate le matin. Toutes les heures sont aussi à propices à la trahison qu’à la fidélité.

[5] Il a laissé incertaine l'heure de notre mort pour que chacun de nous s'y préparât sans cesse (saint Grégoire le Grand : homélie XIII sur les péricopes évangélique, 6).

[6] Il faut que ceux qui ont été négligents dans les premières époques de leur vie, sachent se réveiller dans les époques qui suivent ; En face de la patience de Dieu, quelle excuse pourriez-vous invoquer ? Dieu est délaissé, et il attend ; il se voit méprisé et il appelle à nouveau ; ce mépris a été une offense qui réclamait un châtiment, et cependant il promet une récompense à ceux qui reviennent à lui, quoique tardivement; Mais que l'on sache profiter de cette longanimité, parce que sa justice, au jour du jugement, sera d'autant plus rigoureuse qu'il a, avant le jugement, montré une patience plus grande (saint Grégoire le Grand : homélie XIII sur les péricopes évangélique, 5).

[7] Ils sont vraiment heureux et proclamés tels par Dieu, ces serviteurs que Dieu trouve veillant, prêts à tout labeur, le cœur rempli de lumière (saint Cyrille).