33e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Hébreux (X 31-14 & 18)[1]

Dans l'ancienne alliance, les prêtres étaient debout dans le Temple pour célébrer une liturgie quotidienne, et pour offrir à plusieurs reprises les mêmes sacrifices, qui n'ont jamais pu enlever les péchés. Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté. Quand le pardon est accordé, on n'offre plus le sacrifice pour les péchés.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Ce passage est tiré de la troisième section la troisième partie de l'épître aux Hébreux (X 1-18) qu’on peut intituler : « le pardon des péchés. » L'auteur y démontre l'efficacité du sacrifice du Christ. En deux fois, il oppose l'inefficacité de l'ancienne loi et l'efficacité de l'unique sacrifice du Christ. Dans le passage que l’on lit aujourd’hui, la comparaison porte sur les prêtres. Et nous voyons trois points d’antithèse : debout contre assis (les prêtres juifs célébraient la liturgie du Temple debout, dans l’attitude de l'imploration, tandis que le Christ s'est assis à la droite de Dieu, signe de son triomphe, consécutif à son sacrifice) ; souvent contre une seule fois (les prêtres célébraient à plusieurs reprises, tandis que Jésus offre un sacrifice unique) ; inefficace contre efficace, (« les sacrifices qui n'ont jamais pu enlever les péchés... il a mené pour toujours à la perfection... ») Loin de regretter la liturgie juive, le disciple de Jésus doit donc admirer, dans l'émerveillement et la gratitude, le sacrifice rédempteur qui lui permet de recevoir la sainteté, c'est-à-dire la participation à la vie de Dieu. En l’offrande de Jésus et l’acceptation du Père, « les temps nouveaux sont arrivés » définitivement. Jésus, assis à la droite du Père, est le grand-prêtre qui communique la sainteté à son peuple ; il obtient pour ses fifèles comme une consécration sacerdotale. Lorsque saint Paul développe le thème de la résurrection, il dit que les hommes qui ont connu la mort en Adam, revivront dans le Christ. « Puis ce sera la fin, quand le Christ remettra la Royauté à son Père, après avoir détruit toute Puissance, Domination et Primauté. Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait placé ses ennemis sous ses pieds... Et quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous » (Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XV 24-28).