32e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Hébreux (IX 24-28)[1]

Le Christ n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, qui ne peut être qu'une copie du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. Il n'a pas à recommencer plusieurs fois son sacrifice comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n'était pas le sien ; car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la passion depuis le commencement du monde. Mais c'est une fois pour toutes, au temps de l'accomplissement, qu'il s'est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice. Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis de comparaître pour le jugement, ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois, pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l'attendent.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Les chapitres VIII et IX 8 de l’épître aux Hébreux peuvent être considérés comme le « centre du centre ». Ils exposent la perfection du sacrifice de Jésus, en l'opposant à l'imperfection du culte de l'Ancienne Alliance. Nous lisons aujourd'hui la fin de cette section : le culte inauguré par Jésus n'est plus une simple figuration. En entrant dans le ciel, Jésus nous ouvre l'accès à Dieu lui-même. Nous observons deux antithèses dans ce passage : l’antithèse terre / ciel, et l’antithèse souvent / une seule fois. Le sacrifice de Jésus est unique. Le Christ ne pouvait mourir plusieurs fois. En sa personne il montre la perfection d'un sacrifice qui ne se répète pas. Cette antithèse se double d'une autre : sang étranger / propre sang. Offrir son propre sang est encore signe de perfection. Ainsi le sacrifice opéré une seule fois exclut toute répétition. L'auteur parle pourtant d'une seconde fois, mais pour évoquer le retour glorieux du Christ, aboutissement visible de son unique sacrifice.