27e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Hébreux (II 9-11)[1]

Jésus avait été abaissé un peu au-dessous des anges, et maintenant nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l'expérience de la mort, c'est, par grâce de Dieu, pour le salut de tous. En effet, puisque le créateur et maître de tout voulait avoir une multitude de fils à conduire jusqu'à la gloire, il était normal qu'il mène à sa perfection, par la souffrance, celui qui est à l'origine du salut de tous. Car Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont de la même race ; et, pour cette raison, il n'a pas honte de les appeler ses frères[2].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] L’épître aux Hébreux est en tous points conforme à la pensée de saint Paul, telle que nous la connaissons d'après ses épîtres ; l'insistance sur certains points est rendue nécessaire par les circonstances. Cependant la langue, le style, la manière d'introduire les citations bibliques, l'allure académique et quelque peu recherchée de l'ensemble décèlent une autre main que celle de Paul. Origène a donné l'opinion la plus sage qui est devenue celle de l'Eglise catholique : « Pour moi, si je donnais mon avis, je dirais que les pensées sont de l'Apôtre ; mais la phrase et la composition sont de quelqu'un qui rapporte les enseignements de l'Apôtre, et pour ainsi dire de l'écolier qui écrit les choses dictées par le maître... Mais qui a rédigé la lettre ? Dieu sait la vérité » M. Trinquet attribue cette épître à Apollos qui l'aurait écrite vers l'an 65.

[2] La vocation et le destin extraordinaire de l’homme lui a été obtenue par l’intermédiaire de Jésus-Christ qui, « à cause de sa passion et de sa mort », a été « couronné de gloire et d’honneur ». L’humanité véritable du Christ, jusque dans la souffrance et la mort, en fait le premier des hommes qui, en lui et par lui, sont sanctifiés et transfigurés.