Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (IV 30 - V 2)^[1]

Frères, en vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint-Esprit de Dieu : ne le contristez pas. Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l'amour comme le Christ : il nous a aimés et s'est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire.

Textes liturgiques © AELF, Paris

^[1] L’existence chrétienne n’est possible qu’avec l’illumination et le secours du Saint-Esprit que nous avons reçu au Baptême. Dans ce passage de l’épître aux Ephésiens, saint Paul, reprenant un terme employé dès le début de l’épître (épître de saint Paul aux Ephésiens, I 3), rappelle que le croyant a reçu alors la marque du Saint Esprit de Dieu, empreinte ineffaçable qui lui commande le comportement de l’homme nouveau. L’Apôtre précise d’abord ce que les fidèles doivent faire disparaître de leur propre vie. Après une énumération qui s’inspire sans doute des catalogues que les moralistes de l’époque aimaient reproduire, la dernière expression, « toute espèce de méchanceté », confère au précepte une portée générale. Ensuite, en termes impératifs et positifs, l’Apôtre définit l’être chrétien. Il recommande les vertus qui assurent les bonnes relations entre les membres de la communauté. Parce qu’il s’appuie sur l’attitude de Dieu qui a donné bienveillance et pardon dans le Christ, saint Paul peut reprendre le même impératif et récapituler la vie du chrétien danc cette maxime : « devenez donc des imitateurs de Dieu ». Il poursuit en formulant à sa manière le plus grand des commandements : « marchez dans l’amour ». Le modèle de l’amour est l’amour du Christ dans son sacrifice rédempteur.