17e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (IV 1-6)[1]

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l'appel que vous avez reçu de Dieu : ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Selon la structure habituelle des lettres de saint Paul, une partie d'exhortations, de règles de conduite, fait suite à la méditation sur le Christ dans son lien avec le Père et avec l'univers. Dans la première partie, Paul a mis en évidence l'appel exceptionnel dont ont bénéficié les païens : participer à la vie de Dieu. Dans la seconde partie de sa lettre, il exhorte ses auditeurs à « mener une vie digne de l'appel qu'ils ont reçu. ». Ainsi est fait le lien entre la foi et la vie concrète. Le texte d’aujourd’hui se compose de deux volets : dans le premier, saint Paul exhorte à l'unité et, dans le second, il donne les raisons de cette unité. Saint Paul montre qu'il ne peut y avoir qu'une seule conduite valable en rapport avec l'appel reçu : elle sera faite de bonté, de justice, de charité. Le moyen marqué par Paul est celui de l'humilité et de la douceur à la suite de Jésus qui s'est dépouillé, qui s'est fait serviteur et qui n'a pas recherché ce qui lui plaisait, lui qui s'est montré doux et humble de cœur. Alors la paix de Dieu, qui est un fruit de l'Esprit, envahira les cœurs. Les raisons de cet appel à l'unité sont exposées en un triple mouvement de trois expressions :

- un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance,

- un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,

- un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous.

Le Corps du Christ désigne l'Eglise dont l'âme est le Saint-Esprit, qui lui-même est la garantie de notre espérance. Le Christ est notre seul Seigneur auquel nous adhérons dans une seule foi et un seul baptême. Le dernier degré de cette ascension vers l'unité est le Père de tous les hommes. Cette profonde communion de vocation entre les chrétiens pourra s'exprimer de façon diversifiée (elle n'est pas l'uniformité) pour participer à la construction du Corps qu'est l'Eglise. Unité et diversité s'appellent.