15e dimanche des temps ordinaires

Evangile

Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Marc (VI 7-13).

Jésus appela les Douze, et pour la première fois il les envoya deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais[1], et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture[2]. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage.[3] »

Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades[4], et les guérissaient[5].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Sans jalousie, il leur donne tout ce qu’il possède lui-même ; il n’y aura entre eux et lui que cette seule différence, ce que Jésus faisait par lui-même, les apôtres le feront par lui (saint Jérôme : commentaire de l’évangile selon saint Matthieu).

Les saints on eu le pouvoir de faire des miracles, mais ils ne l’avaient pas par eux-mêmes : ils l’avaient par participation et ils ne pouvaient pas le communiquer. Comment, en effet, une créature pourrait-elle disposer en maître des dons du Saint-Esprit ? Notre Seigneur Jésus Christ étant Dieu communique ce don à ceux qu’il veut, sans le demander à une puissance supérieure, mais en le tirant de ses propres trésors (saint Cyrille d’Alexandrie : « Thesaurus », III 14).

[2] Par là, il préserve ses apôtres de tout soupçon de vues intéressées ; il les délivre de tout souci, afin qu’ils soient tout entiers à la parole de Dieu, et enfin il leur fait connaître en cela sa puissance et le soin qu’il aura d’eux. Et en effet, la veille de sa mort, il leur disait : « Quand je vous ai envoyé sans vêtements et sans chaussures, vous a-t-il manqué quelque chose ? » (…) Après les avoir munis des pouvoirs nécessaires à leur mission, il leur commande de laisser tout ce qui n’est pas nécessaire (saint Jean Chrysostome : homélie XXXII sur l’évangile selon saint Matthieu, 4).

[3] Il y a un certaine communion qui s’établit entre ceux qui foulent le même sol. En secouant la poussière de leurs pieds, les apôtres témoigneront donc qu’ils ne veulent avoir rien de commun avec la faute et la condamnation future de ceux qui les repoussent (saint Hilaire de Poitiers : commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, X 10).

[4] L’Eglise reconnaît dans ces onctions d’huile les prémices du sacrement des malades (extrême onction) « destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie… Cette onction sainte des malades a été instituée par le Christ notre Seigneur comme un sacrement du Nouveau Testament, véritablement et proprement dit, insinué par Marc, mais recommandé aux fidèles et promulgué par Jacques, apôtre et frère du Seigneur (épître de saint Jacques, V 14-15)… La Constitution apostolique ‘ Sacram unctionem infirmorum ’ du 30 novembre 1972, à la suite du deuème Concile du Vatican a établi que désormais, dans le rite romain, on observe ce qui suit : Le sacrement de l'Onction des malades est conféré aux personnes dangereusement malades, en les oignant sur le front et sur les mains avec de l'huile dûment bénite - huile d'olive ou autre huile extraite de plantes - en disant une seule fois : ‘ Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté vous réconforte par la grâce du Saint-Esprit. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. » (« Catéchisme de l’Eglise catholique », n° 1511 & n° 1513)



« Catéchisme de l’Eglise catholique »

deuxième partie, deuxième section, article 5


n° 1526. « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les presbytres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui, après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient, et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, ils lui seront remis » (épître de saint Jacques, V 14-15).

n° 1527. Le sacrement de l'Onction des malades a pour but de conférer une grâce spéciale au chrétien qui éprouve les difficultés inhérentes à l'état de maladie grave ou à la vieillesse.

n° 1528. Le temps opportun pour recevoir la Sainte Onction est certainement arrivé lorsque le fidèle commence à se trouver en danger de mort pour cause de maladie ou de vieillesse.

n° 1529. Chaque fois qu'un chrétien tombe gravement malade, il peut recevoir la Sainte Onction, de même lorsqu'après l'avoir reçue la maladie s'aggrave.

n° 1530. Seuls les prêtres (presbytres et évêques) peuvent donner le sacrement de l'Onction des malades ; pour le conférer ils emploient de l'huile bénite par l'Evêque, ou, au besoin, par le presbytre célébrant lui-même.

n° 1531. L'essentiel de la célébration de ce sacrement consiste en l'onction sur le front et les mains du malade (dans le rite romain) ou sur d'autres parties du corps (en Orient), onction accompagnée de la prière liturgique du prêtre célébrant qui demande la grâce spéciale de ce sacrement.

n° 1532. La grâce spéciale du Sacrement de l'Onction des malades a comme effets :

- l'union du malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour celui de toute l’Eglise ;

- le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse ;

- le pardon des péchés si le malade n'a pas pu l'obtenir par le sacrement de la Pénitence ;

- le rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel ;

- la préparation au passage à la vie éternelle.

[5] Voici qu’ils sont mis en participation de la puissance de leur maître. Voici que se réalise le dessein de Dieu quand il avait créé Adam et qu’il avait voulu le former à son image et à sa ressemblance ; ils sont formés à la ressemblance du Christ. Ils se relèvent de la servitude où les avait entraînés la faute d’Adam ; se revêtant de la ressemblance du Christ, ils ont part à sa puissance (saint Hilaire de Poitiers : commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, X 4).