8e dimanche des temps ordinaires

Première lecture

Lecture du livre d'Osée (II 16b-17b & 21-22)[1].

Parole du Seigneur. Mon épouse infidèle, je vais la seduire, je vais l'entraîner jusqu'au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse au jour où elle est sortie du pays d’Egypte. Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t'apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t'apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] L'homme et surtout l'homme biblique pressent qu'il doit y avoir un au-delà du mal. Ce pressentiment a éveillé depuis toujours en lui une nostalgie. Un vieux thème exprime l'aspiration humaine indestructible, celui du paradis à retrouver. Le prophète Osée reprend ce thème et l'amalgame avec le thème nuptial qui exprime la relation de Dieu et de l'humanité en des images pleines de charme (fiançailles, amour, intimité, fidélité). Pourtant le mal à l'œuvre dans le monde n'apporte-t-il pas partout et toujours un cruel démenti à cette vue idyllique des choses ? De tels messages ne sont-ils pas « opium du peuple », drogue facile ? Si un tel texte a quelque portée réelle, c'est en tant qu'il désigne le Christ et son œuvre.