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5e dimanche des temps ordinaires
Epître
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (IX 16-19 & 22-23)[1] Frères, si j'annonce l’Evangile, je n'ai pas à en tirer orgueil, c'est une nécessité qui s'impose à moi : malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! Certes, si je le faisais de moi-même, je recevrais une récompense du Seigneur. Mais je ne le fais pas de moi-même, je m'acquitte de la charge que Dieu m'a confiée. Alors, pourquoi recevrais-je une récompense ? Parce que j'annonce l'Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, ni faire valoir mes droits de prédicateur de l’Evangile. Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d'en gagner le plus grand nombre possible. J'ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l'Évangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut. Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Ce passage répond à une double intention : saint Paul défend la liberté de son ministère apostolique ; à des Corinthiens trop conscients de leur force, il montre pourquoi dans l'exercice de son apostolat il a le souci des faibles. L'apostolat de saint Paul est d'abord le service de l'Evangile. Malgré sa brièveté, ce passage emploie trois fois le mot « évangile » et trois fois le verbe « évangéliser ». Saint Paul entend par là la proclamation de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ mort et ressuscité, capable de transformer radicalement ceux qui s'engagent à sa suite, tâche qui s'est imposée à lui. En employant le mot « nécessité », il ne veut pas parler d'un destin qui lui enlèverait toute liberté. Comme jadis les prophètes, il adhère pleinement à cette pulsion irrésistible qu'il sent à l'intérieur de lui-même. Aussi la mission reçue se suffit-elle à elle-même ; il n'est nul besoin d'une récompense extérieure. Si tout travail mérite salaire, saint Paul ne veut pas imiter ces apôtres qui tiraient profit du service de l’Evangile. Il a exercé un métier manuel. Il tient avant tout à sauvegarder la liberté de son ministère. Laissant éclater sa passion de l’Evangile, il veut atteindre tous les hommes en faisant don total de sa personne. Le « tout à tous » nous paraît difficile et l'Apôtre en sait les limites « pour en sauver à tout prix quelques-uns ». Serviteur à l'image de Jésus, saint Paul veut ouvrir aux faibles la force de l’Evangile. |