Fête de la Sainte Trinité

Evangile

Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Jean (XVI, 12-25).

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique[1] : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle[2]. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà condamné, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu[3].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] L'amour se mesure par ses dons ; l'amour de Dieu a été jusqu'au don de son Fils, de son propre Fils, de son Fils unique (saint Hilaire de Poitiers : « De Trinitate », VI).

Il a donné non un serviteur, ni un ange, il a donné son Fils. Aussi Jésus ne dit-il plus ici le Fils de l'homme, mais le Fils unique de Dieu (saint Jean Chrysostome : homélie XXVII sur l'évangile selon saint Jean).

Dieu entre avec l'homme dans un magnifique combat de généro­sité : Abraham lui offre son fils et Dieu doit lui-même arracher ce fils à la mort ; mais Dieu donnant son Fils aux hommes, ce Fils qui était immortel par nature, le livre pour eux à la mort. Que dirons-nous à ces choses ? (Origène : homélie VIII sur la Genèse).

[2] Toutefois il ne faut pas que devant cette révélation de l'amour du Sauveur, la présomption et l'audace au péché naissent dans le coeur de l'homme. Il y a deux avènements du Christ, l'un où il viendra juger et où il jugera chacun selon ses oeuvres ; et plus les miséricordes auront été grandes et plus sévère sera la justice ; et il y a un autre avènement, le premier, où il vient non pour examiner nos fautes, mais pour les pardonner (saint Jean Chrysostome : homélie XXVIII sur l'évangile selon saint Jean).

[3] Vous ne voulez pas être sauvé, vous serez jugé par vous-même. Que dis-je, vous serez jugé ? le Sauveur a dit : il est jugé. Le jugement n'a pas été manifesté, mais il est déjà fait. Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui : il connaît ceux qui sont réservés pour la couronne, et ceux qui sont réservés pour le feu ; il connaît dans son aire le froment et la paille, le bon grain et l'ivraie. Celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il ne croit pas aun nom du Fils unique de Dieu (saint Augustin : Tractatus in Johannis evangelium, XII 12).