4ème dimanche de Pâques

Epître

Lecture de la lettre de saint Pierre Apôtre (II 20b-25)[1].

Frères, si l'on vous fait souffrir alors que vous avez bien agi, tenez bon ; en tenant bon, vous rendrez hommage à Dieu. C'est bien à cela que vous avez été appelés, puisque le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d'insultes, il n'insultait pas ; accablé de souffrance, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c'est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Saint Pierre s'adresse ici aux esclaves qui ont adhéré à la foi. Il ne songe pas à contester ce régime social, approuvé par l'Empire Romain, mais il veut que chacun vive sa situation dans la conformité avec l'Evanglie. Un mot est cher à saint Pierre : soumission (II 13 ; III 1, 5, 22). Les esclaves doivent obélssance à leurs maîtres, même à ceux qui ont mauvais caractère. Et s'ils sont frappés ils ne doivent pas répliquer : « Tends la joue gauche », disait Jésus. Si la sanction n'est pas méritée, s'ils sont innocents, ils ont sur leurs maîtres la supériorité d'avoir la conscience en paix. Mieux vaut souffrir le mal que le faire. Bien plus, leur patience ies rend agréables à Dieu. Car Dieu reconnaît alors en eux le visage de Jésus son Fils, qui leur a été donné en exemple. Après cette exhortation, voici une contemplation de Jésus innocent, sous forme d'une hymne inspirée d'une relecture du poème d’Isaie (LIII). Sont attestées son innocence et sa droiture, sa non-violence, sa confiance au juge juste jusque dans l'au-delà de la mort, et l'efficacité de sa patiente Passion pour la guérison de nos péchés. Le fruit de la Passion de Jésus, c'est le regroupement du troupeau dispersé et égaré autour de lui, comme autour du Berger fidèle et sûr. Cette dernière image oriente vers l'Evangile de ce Jour.