4ème dimanche de Pâques

Première lecture

Lecture du livre des Actes des Apôtres (II 14a.36-41)[1].

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, avait pris la parole ; il disait d'une voix forte : « Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. » Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. » Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. » Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s'augmenta ce jour-là d'environ trois mille personnes.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Le discours de saint Pierre ébranle certains de ses auditeurs. Cest une preuve que la Parole de Dieu est efficace : autrefois, par la bouche des prophètes ; puis par Jésus ; maintenant, par les disciples de Jésus en qui agit l'Esprit de Jésus. C'est la conscience morale qui est touchée. La Parole de Dieu inquiète, déchire le cœur parce que le cœur est prisonnier du péché. Les chaines ne sautent pas sans douleur. La Parole de Dieu appelle à la conversion, et donne la force de cette conversion. Que faire ? On a souvent posé la question à Jean-Baptiste ou à Jésus. Pierre ne donne pas ici de détails. Mais il propose un signe : le baptême, pas celui du Baptiste mais celui qu'il annonçait, le baptême qui met en relation avec le nom de Jésus. Ce signe purifie le cœur et le dispose à recevoir ce Don par excellence qu'est l'Esprit-Saint. Il est offert à tous, juifs et païens (ceux qui sont loin), à l'appel de Dieu. Ce baptême entraîne nécessairement des ruptures au sein de la société. Les chrétiens sont dans le monde, mais ils ne sont pas du monde. L'Eglise se construit par amplification: 3 000 personnes ce jour-là !