3ème dimanche de Pâques

Epître

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre (I 17-21)[1].

Frères, vous invoquez comme votre Père celui qui ne fait pas de différence entre les hommes, mais qui les juge chacun d'après ses actes ; vivez donc, pendant votre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu. Vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n'est pas l'or et l'argent, car ils seront détruits, c'est le sang précieux du Christ, l'Agneau sans défaut et sans tache. Dieu l'avait choisi dès avant la création du monde, et il l'a manifesté à cause de vous, en ces temps qui sont les derniers. C'est par lui que vous croyez en Dieu, qui l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Ayant exhorté les chrétiens à la sainteté (versets 13-16), saint Pierre leur rappelle la raison fondamentale de cette exigence : ils ont été rachetés par le sang du Christ. Rachetés, c'est-à-dire arrachés à l’esclavage du péché et introduits dans un peuple d'hommes libres, qui a Dieu pour Père. Le prix de ce rachat est celui qui fonde leur dignité, leur noblesse : non pas l'or ou l'argent, mais le sang du Christ, c'est-à-dire le sacrifice d'une vie livrée à Dieu par amour. Rédemption à la fois onéreuse et précieuse. Rédemption définitive et radicale. C'est la nouvelle Pâque, celle de l'Agneau pascal, qui a été immolé, mais qui s'est offert au Père pour expier nos péchés et que le Père a ressuscité. Le peuple des baptisés est un peuple pascal : « Dieu fait de nous en Jésus Christ des hommes libres ».