Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (1-7)¹.

Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome. Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d'Apôtre afin d'amener à l'obéissance de la foi toutes les nations païennes dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

Textes liturgiques © AELF, Paris

¹ Parce que l'annonce de Jésus-Christ dans la capitale de l'Empire tenait une place de choix dans ses projets missionnaires, saint Paul développe avec soin l'adresse de son épître aux Romains. L'élément le plus original est l'insertion d'une profession de foi concernant le mystère de Jésus Christ, dans la lignée des prophètes qui l'ont annoncé. La confession se compose de deux membres parallèles, la naissance humaine et la filiation divine, où l'accent porte manifestement sur le second. Il ne s'agit pas de deux éléments désarticulés, comme si saint Paul traitait successivement de deux « natures »; l’ensemble s'intègre dans la Bonne Nouvelle concernant le Fils de Dieu qui s'est inséré dans l'histoire concrète des hommes, naissant de la race de David. La Résurrection, œuvre de puissance du Père, le manifeste pleinement dans sa condition messianique, dans sa capacité de communiquer la sainteté et la puissance de l'Esprit.