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3e dimanche de l'Avent
Epître
Lecture de la lettre de saint Jacques1, (V, 7-10)2 Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d'endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Textes liturgiques © AELF, Paris 1 Saint Jacques, dit le Mineur, fils d'Alphée et frère de Jude, originaire de Nazareth, était un parent du Seigneur. Si l'on en croit saint Jérôme et saint Epiphane, il fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande expresse de Jésus. Il fut favorisé d'une apparition du Sauveur ressuscité (I Corinthiens, XV 7) et dans laquelle, selon Clément d'Alexandrie, lui fut communiqué de manière particulière le don de science. Evêque de Jérusalem, il jouit d'un prestige particulier et d'une autorité considérable : c'est à lui que Pierre veut que l'on annonce d'abord sa délivrance (Actes, XII 12-17) ; c'est lui qui contrôle la doctrine et la mission de Paul (Galates, I 19 & II 9) ; c'est lui qui au concile de Jérusalem, résume le discours de Pierre et règle ce qui doit être observé lors de la conversion des païens (Actes, XV) ; c'est encore chez lui que Paul, lors de son dernier voyage à Jérusalem, rend compte de sa mission (Actes, XXI 18-19). Il est enfin l'auteur de l'épître de saint Jacques. L'historien juif Flavius Josèphe et Eusèbe de Césarée mentionnent son martyre par lapidation (Pâque, 10 avril 62). Recopiant Hégésippe, Eusèbe de Césarée et saint Jérôme écrivent : « Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté entière. Nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa jamais ses cheveux ni sa barbe, n'usa ni de vin, ni bains, ni d'huile pour oindre ses membres, ne porta point de sandales, n'usa pour ses vêtements que du lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté lui valut le surnom de Juste par excellence. » 2 Le mot « patience », vertu de celui « qui a un long souffle », revient quatre fois dans ce court extrait de l’épître de saint Jacques ; une comparaison avec le cultivateur sert de point d'appui à l'exhortation. On pense à une parabole de l’évangile selon saint Marc (IV 26-29) : que 1'homme qui jette la semence dorme ou se lève, le grain pousse tout seul. C'est la sagesse héritée de l’Ecclésiaste : il y a un temps pour tout. On n'essaiera pas de manger son blé en herbe. On saura attendre car l'impatience est improductive. Les prophètes avaient le sens de la durée. Ils ne se sont pas irrités devant les lenteurs de Dieu, devant le retard de l'accomplissement de ce qu'ils annonçaient. Pourquoi la nouvelle génération de prophètes serait-elle plus pressée ? |