Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (XII 1-2)^[1]

Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c'est là pour vous l'adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

Textes liturgiques © AELF, Paris

^[1] Juifs et païens, tous sont appelés au salut, vient de démontrer saint Paul, au onzième chapitre de son épître aux Romains. Comment vivre en sauvés ? En faisant de toute sa vie une offrande agréable à Dieu. C'est là répondre au choix qu'il a fait de nous, répondre à son amour sauveur, à sa « tendresse ». La vie chrétienne, en ce sens, est une liturgie. L'adoration n'est pas évasion de la vie quotidienne, mais l'offrande de cette vie vécue selon la volonté de Dieu. Tout l'être, la « personne » et la « vie » sont engagés dans ce sacrifice. Et le modèle, à l'évidence, c'est le Christ qui a consacré au Père tout son être, sa volonté, son cœur. En saint Jean, dans la Prière sacerdotale après la Cène, Jésus aura pour lui-même et pour les disciples des phrases qui reprendront I'esprit de ce passage de Paul : « lls ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde... Je me consacre moi-même... » (évangile selon saint Jean, XVII 16-19). Le « monde présent » est opposé au « monde à venir » celui du règne de Dieu, règne de vérité et de justice. Ce monde à venir est déjà commencé dans le Christ. Celui-ci est bien modèle.