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20e dimanche des temps ordinaires
Première lecture
Lecture du livre d'Isaïe (LVI 1.6-7)[1] Parole du Seigneur. Observez le droit, pratiquez la justice. Car mon salut approche, il vient, et ma justice va se révéler. Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l'amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et s'attachent fermement à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte. Je les rendrai heureux dans ma maison de prière, je ferai bon accueil, sur mon autel, à leurs holocaustes et à leurs sacrifices, car ma maison s'appellera Maison de prière pour tous les peuples. Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Ce passage fait partie du livre du troisième Isaïe, dont la parole soutenait le courage des juifs revenus de l'Exil. Tous les exilés n'étaient pas revenus à la terre des ancêtres, car certains s'étaient déjà bien installés dans les villes et les vallées de Mésopotamie. Étaient revenus surtout des pauvres, et Jérusalem était pauvre. Le message du prophète revêt alors un aspect contradictoire: d'une part, il veut donner espérance à ce petit groupe de fidèles en lui assurant que d'autres viendront le rejoindre ; d’autre part, il risque de choquer ces fidèles, qui étaient revenus pour garder intacte la foi de leurs pères, en leur disant que ceux qui viendront ainsi seront des « étrangers », des païens qui, eux aussi, pourront observer le sabbat, s'attacher à l'alliance et même offrir au Temple. Deux ouvertures vers l'universalisme sont soulignées. Tous les hommes (les « fils d'Adam », dit le verset 2, non cité ici) s'ils pratiquent la justice sont dits heureux et sont rattachés au peuple du Seigneur (verset 3, non cité ici). En eux se révèle le salut de Dieu. « C'est la justice que je veux et non les sacrifices », dit le Proverbe (XXI 3). Premier universalisme donc, celui de ceux, mêmes étrangers, qui s'étant, de fait, attachés au Seigneur en pratiquant le droit, deviennent attachés à son peuple. La Maison du Seigneur s'appellera « maison de prière pour tous les peuples. » Voici que les étrangers de passage à Jérusalem pourront s'unir aux offrandes du peuple choisi. Ils pourront même devenir « serviteurs » du Seigneur. Voici que les portes de Jérusalem demeureront ouvertes (LX 11). On viendra même de loin porter les offrandes (LX 4). Comment ne pas penser maintenant au Christ « maison de Dieu » par excellence ? Si déjà ici le Temple s'ouvre à d'autres que les juifs, combien en lui se réalisera la prophétie (cf. Matthieu II 11). Comment aussi ne pas penser à l'Église qui garde ouvertes ses portes à ceux qui observent le droit ? |