18e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (VIII 35 & 37-39)[1]

Frères, qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Ce passage conclue le plaidoyer de saint Paul pour l'espérance chrétienne. Après une série de questions et de réponses saccadées (versets 31-34), saint Paul lance une dernière question : « Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? » L’Apôtre accumule les objections (une série de sept) auxquelles il oppose une affirmation majeure (la victoire grâce à l'amour du Christ), et il relance cette affirmation par une accumulation d'ennemis potentiels (une série de dix), avant d'en arriver à la conclusion finale que rien ne pourra nous séparer de Jésus Christ. Les épreuves ne manqueront pas, et saint Paul parle d'expérience : il a fait lui-même une liste des périls qu'il a encourus (II Corinthiens, XI), ou des obstacles rencontrés par les serviteurs de Dieu au cœur du monde (II Corinthiens, VI 4-8). La force de l'espérance ne vient pas des avantages humains ni de l'héroïsme de la volonté, mais de la foi en Jésus Christ. Cette foi assure la victoire, et change le mal en bien, la mort en vie, à cause de la résurrection de Jésus : « la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi » (I Jean, V 4). Et au-delà de Jésus, il faut remonter jusqu'à celui qui nous a aimés (verset 37), c'est-à-dire le Père, dont l'amour est sans cesse en œuvre dans la personne de Jésus, qui vit au cœur de ses fidèles (verset 39).