18e dimanche des temps ordinaires

Première lecture

Lecture du livre d'Isaïe (LV 1-3)[1]

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Ecoutez et vous vivrez. Je ferai avec vous une alliance perpétuelle, qui confirmera ma bienveillance envers David.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Après avoir annoncé la restauration et la prospérité de Jérusalem, le prophète de l'exil, auteur de ce livre de la Consolation (chapitres XL à LV du livre d’Isaïe), invite les fidèles à se préparer au bonheur qui les attend. Il leur donne trois consignes : venez, mangez (et buvez), écoutez. Dieu leur prépare, sur la place du marché, abondance de biens, et tout y sera gratuit. De l'eau en abondance (Isaïe, XLI 17), du vin, du lait, des viandes savoureuses. Il leur suffit de répondre à l'invitation, de se déplacer et de tendre la main. Lorsque Dieu prodigue ses dons, il ne lésine pas : il a tant d'amour pour son peuple (Isaïe, LIV 7-8) qu'il veut combler leur soif et leur faim, les régaler. Au lieu de gaspiller l'argent pour des bagatelles, de s'épuiser pour des futilités, mieux vaut se fier au Seigneur et croire à sa Providence. L'expérience de l'Exode l'a montré : Dieu a donné à boire et à manger à son peuple en plein désert, et il leur a dit que l'homme ne vit pas seulement de pain (Deutéronome, VIII 3). Le retour d'exil signifiera l'entrée dans la Terre Promise où coulent le lait et le miel (Exode, III 8). La nourriture matérielle renvoie à la nourriture spirituelle : la Parole de Dieu. D'où l'insistance pour écouter le Seigneur: pour cela, il faut tendre l'oreille et ouvrir le cœur. Alors la Parole de Dieu peut porter du fruit (Isaïe, LV 10-11).