13e dimanche des temps ordinaires

Evangile

Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Matthieu (X 37-42).

Jésus disait aux douze Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi[1] ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi[2] ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi[3]. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.

Qui vous accueille, m'accueille ; et qui m'accueille, accueille celui qui m'a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète[4] ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste. Et qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, vraiment, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Il ne fait que réaliser la parole que chantait l'épouse au Cantique des cantiques : Il a ordonné en moi la loi de l'amour. Car l'ordre qu'il a établi est basé sur la justice. Aimez Dieu d'abord, après Dieu votre père et votre mère, puis vos enfants. Mais si un cas se présente où l'amour des parents soit en opposition avec l'amour de Dieu, la haine des siens devient alors piété. Il n'a pas dit de ne pas aimer son père et sa mère, mais il a dit à dessein plus que moi. (saint Jérôme : commentaire de l'évangile selon saint Matthieu).

[2] En parlant ainsi, Jésus-Christ se met aux yeux de tous à sa place véritable. Autrefois, Moïse bénissait les enfants de Lévi qui, dans leur zèle pour le culte de Dieu, « avaient dit à leur père et à leur mère : je ne vous connais point, et à leurs frères : je vous ignore, et qui avaient cessé de connaître même leurs propres enfants » (Deutéronome, XXXIII 9). Jésus ordonnant de faire pour lui ce que l'on avait fait pour Dieu, affirme donc qu'il est vraiment le Fils de Dieu (saint Jean Chrysostome : homélie XXXV 1).

[3] Car ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié leur corps avec ses vices et ses convoitises ; et celui-là est indigne du Christ qui ne prend pas sa croix pour suivre le Christ, cette croix par laquelle nous lui sommes unis dans ses souffrances, sa mort, sa sépulture et sa résurrection, cette croix par laquelle nous remportons la victoire de la vie nouvelle (saint Hilaire de Poitiers : commentaire de l'évangile selon saint Matthieu X 25).

[4] Ils ont entretenu la vie de ceux qui annonçaient la parole de Dieu, ils auront la même récompense qu'eux (saint Grégoire le Grand : homélie XX sur les péricopes évangéliques, 12).