13e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (VI 3-11)[1]

Frères, nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité des morts. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] « Où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (Romains, V 20). Cette formule résume assez bien l'essentiel de la démonstration de saint Paul dans les cinq premiers chapitres de son épître aux Romains. Depuis les orgines, I'humanité entière est marquée par le péché et ne peut prétendre au salut. Mais Dieu, en Jésus Christ, a donné à profusion sa grâce, inaugurant ainsi une humanité nouvelle. Saint Paul veut maintenant balayer une objection possible : si le péché provoque la grâce sans mesure, ne vaut-il pas mieux « demeurer dans le péché afin que la grâce abonde » (VI 1) ? Le chrétien, par son baptême, est uni au Christ qui a mis à mort le péché ; il ne peut donc être question désormais de demeurer dans le péché ! Les baptisés ont à devenir ce qu'ils sont par leur union au Christ.