4ème dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, (I, 26-31)1.

Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, pour que personne ne puisse s'enorgueillir devant Dieu.

C'est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut s'enorgueillir, qu'il mette son orgueil dans le Seigneur.


Textes liturgiques © AELF, Paris


1 La deuxième lecture est en harmonie avec les deux autres (ce qui n'est pas souvent le cas). Saint Paul décrit ce peuple des petits qui ont accueilli la Parole. Parmi eux il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. La puissance de Dieu va se manifester par cette communauté de Corinthe faite de gens modestes. Que nul ne cherche à diffuser l'Evangile par des moyens extraordinaires. Dieu a choisi ce qu'il y a de faible pour confondre le monde. Ce qui n'est rien suffit au Seigneur pour réaliser son œuvre. Que nul ne se gonfle ou ne se désole de cette situation. Non seulement Dieu n'a pas besoin des grands de ce monde, mais au contraire, il les renvoie les mains vides. Jésus Christ est le seul sauveur. Malheur à l'homme qui se confie en l'homme et qui fait d'une chair son appui ! Saint Paul sait que la sagesse grecque est incapable de comprendre le message du Christ et particulièrement celui de la résurrection des corps. Il en a fait l'expérience lorsqu'il s'est adressé à l'Aréopage d'Athènes. Seuls les humbles sont en mesure de saisir la mystique de mort et de vie du Christ. Ils sont capables de comprendre que Jésus crucifié et ressuscité est leur sagesse, leur justice, leur sanctification, leur rédemption. Le Seigneur renverse la sagesse des sages et la prudence des prudents. Il s'est anéanti, comme le proclame l'hymne aux Philippiens. Il s'est fait rien pour se faire le frère des esclaves, des « pauvres de Yahvé », des rejetés de la terre. Le chemin de Dieu est celui de l'humilité.