Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie

Epître

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (XV 20-27)[1]

Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui, en effet, qui doit régner jusqu'au jour où « il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. » Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1]Saint Paul, dans ce passage de la première épître aux Corinthiens, après avoir établi que Jésus est vraiment ressuscité, affirme avec force la résurrection promise aux fidèles. Le Christ n'est pas mort et ressuscité comme un être isolé : type parfait de l'humanité, il entraîne les hommes à sa suite. En ressuscitant, il est « prémice » c’est-à-dire chef de file de ceux qui sont morts (verset 20). Il apparaît ainsi comme l'antithèse d'Adam : celui-ci a entraîné les hommes dans la mort, le Christ les emmène dans sa vie glorieuse (versets 21 et 22). L'Assomption de la Vierge Marie est la réalisation anticipée de cette promesse apportée par la résurrection de Jésus : la gloire totale et définitive d'un être humain complet et transfiguré. En elle, le chrétien contemple sa vocation à la gloire, à la suite du Christ. C'est la victoire de la vie sur la mort (verset 26).