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Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie
Première lecture
Lecture de l'Apocalypse de Saint Jean, (XI 19 & XII 1-6 & 10)[1] Le Temple qui est dans le ciel s'ouvrit, et l'arche de l'alliance du Seigneur apparut dans son Temple. Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge-feu, avec sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la Femme qui allait enfanter, afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône, et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place. Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! » Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Après une brève présentation de l'Arche d'alliance (en qui la tradition voit une figure de Marie) apparaissant dans le Temple du ciel, nous lisons une partie de la première vision des signes dans le ciel. Ce chapitre comporte deux tableaux imbriqués ensemble : la femme et le dragon (1-6 & 13-18), Michel et le dragon (7-12) ; le début du premier est retenu ici, avec une conclusion triomphale empruntée au second. Deux lectures peuvent être faites de ce premier tableau. Une lecture proprement biblique selon laquelle la femme est le peuple de Dieu personnifié ; d'abord Israël (Cantique des cantiques, VI 10 ; Genèse, XXXVII 9) qui donne au monde le Messie : glorifié près de Dieu, il échappe au pouvoir de Satan ; ensuite l'Eglise poursuivie par Satan, mais protégée et nourrie par Dieu au désert ; la persécution l'atteint sans jamais la détruire. Une lecture ecclésiale : comment la tradition chrétienne n'aurait-elle pas vu dans la Mère du Messie, Marie elle-même ? C'est à ce titre que ce texte figure dans la liturgie de l'Assomption : la femme enveloppée de lumière évoque Marie dans sa gloire. Ces deux lectures peuvent être exploitées ensemble : dès le Nouveau Testament, Marie est présentée comme la fille de Sion représentant Israël, et le type parfait du chrétien. |