Juin 04 | Sommaire | Lecture | Psaume | Epître | Evangile | Nous écrire |
Fête de la Sainte Trinité
Première lecture
Lecture du livre des Proverbes (VIII 22-31)[1] Ecoutez ce que déclare la Sagesse : Textes liturgiques © AELF, Paris [1] Des sages d’Israël ayant glané, dans les cultures et les civilisations, les paroles de sagesse compatibles avec leur foi, composèrent le Livre des Proverbes. L’originalité de ce passage qui présente Yahvé comme le véritable maître de sagesse, tient en ce que la Sagesse y est une personne qui d'une certaine manière remplace le roi et le prophète ; elle parle comme quelqu'un qui partage l'intimité divine. Antérieure à la Création, elle est le premier enfant de Dieu. Les créatures sont la manifestation de la présence de cette Sagesse de Dieu personnifiée. Elle ne se contente pas de partager l'activité de Dieu dont elle est la première née, elle partage la condition humaine et trouve ses délices parmi les enfants des hommes qui sont le couronnement et l'achèvement de la création. La Sagesse est la figure du Messie. Comme l’Ecclésiastique (XXIV 3-10), ce texte, exprime que la Parole, la Sagesse de Dieu, a planté sa tente au milieu des hommes. Elle est déjà le Verbe. Comme le prologue de saint Jean (I 14), saint Luc avait déjà dit en parlant du Fils de l'homme : « La sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants » (VII 34-35). On comprend ainsi le choix de ce passage des Proverbes en la fête de la Sainte Trinité. La théologie de saint Paul souligne à quel point cette Sagesse éclate dans la création : les hommes sont inexcusables de n'être pas remontés du créé au Créateur (épître aux Romains, I 18-32). De la même manière, l’hymne aux Colossiens développe jusqu'au bout ce qui est contenu en germe dans les Proverbes : le Fils est « l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature, car en lui tout a été créé, dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles: tout est créé par lui et pour lui » (I 15-16). |