Lecture de l'Apocalypse de saint Jean (XXI 1-5)^[1].

Moi, Jean, j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer. Et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. Et j'ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n'existera plus ; et il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ».

Textes liturgiques © AELF, Paris

^[1] Toute l'Apocalypse est une acclamation du Christ victorieux par sa croix. Elle se termine à nouveau par un tableau qui résume bien cette victoire de Jésus, puisque le monde ancien s'en est allé, laissant la place à une création nouvelle. Avec Jésus, toute l'attente d’Israël est désormais comblée, puisque l'univers nouveau espéré par les prophètes est donné ; univers où il n'y a plus de mer, c'est-à-dire, en langage apocalyptique, plus de forces du mal ; un monde où la mort est vaincue. Le texte choisi aujourd'hui pour la liturgie reprend les termes mêmes de nombreux oracles prophétiques sur les temps à venir. La nouvelle Jérusalem, entrevue par Ezéchiel, descend du ciel. Le temps où les hommes construisaient orgueilleusement la tour de Babel pour atteindre le monde de Dieu est révolu. Désormais Dieu vient en personne faire réussir l'alliance qui est évoquée ici par la formule « lls seront son peuple et Dieu sera avec eux ». La présence de Dieu n'est plus obscure. Le texte de l'Apocalypse ne fait que traduire la foi et l'espérance chrétiennes. La création nouvelle est déjà là puisque Jésus est ressuscité. Cela donne aux croyants la force de poursuivre leur patient et douloureux chemin dans l'univers ancien où ils se trouvent encore.