32e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens1, (II 16 à III 5)2

Frères, laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ils affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.

Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et qu'on lui rende gloire partout comme chez vous. Priez pour que nous échappions à la méchanceté des gens qui nous veulent du mal, car tout le monde n'a pas la foi. Le Seigneur, lui, est fidèle : il vous affermira et vous protégera du Mal. Et, dans le Seigneur, nous avons pleine confiance en vous : vous faites et vous continuerez à faire ce que nous vous ordonnons. Que le Seigneur vous conduise à l'amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ.


Textes liturgiques © AELF, Paris


1 Thessalonique (aujourd'hui Saloniki) qui est située sur le golfe Thermaïque, a été fondée à l’époque des Diadoques par Cassandre qui lui donna le nom de sa femme. C’est une cité libre administrée par des politarques (Actes des Apôtres, XVII 6), en même temps que la métropole (et le chef-lieu d'un des quatre districts) de la province romaine de Macédoine. Reliée à Rome par la via Egnatia, Thessalonique connaît une grande prospérité à l’époque impériale. Elle abrite une communauté juive, dotée d’une synagogue (Actes des Apôtres, XVII 1). Saint Paul, accompagné de Silas, se rendit à Thessalonique lors de son deuxième voyage missionnaire (Actes des Apôtres, XVII 2-4), mais dut en partir à cause de l’hostilité des Juif (Actes des Apôtres, XVII 5-9). Il ne s’y constitua pas moins une Eglise, surtout recrutée parmi les païens (I Thessaloniciens, I 9), qui resta très liée à saint Paul, et devint un centre de rayonnement de l’Evangile (I Thessaloniciens, I 8) où Timothée séjourna pendant que saint Paul était à Athènes (I Thessaloniciens, III 2). Saint Paul revint probablement à Thessalonique pendant son voyage vers Rome (Actes des Apôtres, XXVII 2). Les deux épîtres de saint Paul aux Thessaloniciens sont probablement les plus anciens textes de la primitive Eglise.

2 L'exhortation morale de l'Apôtre se situe dans une atmosphère eschatologique comme le précise la fin du passage : « pour attendre le Christ. » La vie chrétienne n'est rien d'autre que cette orientation fondamentale vers le Christ dont on attend la manifestation. L'espérance et la persévérance sont donc des vertus essentielles. Elles sont un don de Dieu qui ne cesse d'affermir, de réconforter les fidèles. La joie radieuse de cette espérance n'enlève pas à saint Paul la lucidité du regard sur le monde : « il y a des gens qui nous veulent du mal. » Mais la force de Dieu, qui est fidèle, triomphe de ce mal et permet la diffusion de l'Evangile. Ainsi se situe l'attitude du chrétien : regardant Jésus avec la joie de l'Espérance, il affronte le mal résolument, dans une persévérance qui le rend victorieux.