5ème dimanche de Pâques

Epître

Lecture de la première lettre de saint Jean (III 18-24)[1].

Mes enfants, nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ; notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Mes bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous nous tenons avec assurance devant Dieu, et tout ce que nous lui demandons, il nous l'accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qui lui plaît. Or, voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus-Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé. Et celui qui est fidèle à ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous reconnaissons qu'il demeure en nous, puiqu'il nous a donné son Esprit.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Si nous sommes sincères, notre cœur nous accuse et nous souffrons de constater nos infidélités. Nous recevons avec foi le don par lequel Jésus nous purifie du péché (I 7-10) et l’Esprit qui nous unit à Dieu pour toujours (II 27). L’Esprit donné dans les sacrements (V 6-8) nous rend capables d'aimer, non en paroles, mais en actes. La vérité qui est Jésus Christ (V 20) nous donne une paix en Dieu qui, immense, domine et transforme tout en notre cœur (voir l’évangile selon saint Jean, XIV 27). Notre prière sera désormais que sa volonté soit faite (V 14 s) ; et notre désir sera exaucé de recevoir la vie que Dieu veut nous donner. Nous reconnaissons que Dieu, par amour, nous sauve grâce à l'action de son Fils et au don de son Esprit. Aimer « en vérité » ne veut pas dire simplement bien aimer, mais « appartenir à la vérité », c’est-à-dire vivre dans la vérité de ce que nous sommes. Notre conduite ne doit pas contredire notre être d'enfants de Dieu, elle ne doit pas être un mensonge par rapport à ce que notre foi nous dit nous-mêmes, elle doit être transparente de l'amour de Dieu qui nous habite (versets 23-24). Alors, nous aurons le coeur en paix. Et même si notre conscience nous reproche quelque chose, Dieu est plus grand que notre cœur, il discerne en nous cette volonté d'aimer nos frères en vérité, et « l’amour couvre à ses yeux une multitude de péchés » (livre des Proverbes, X 12).