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22e dimanche des temps ordinaires
Epître
Lecture de la lettre de saint Jacques (I 17-18, 21-22, 27)[1] Frères bien-aimés, les dons les meilleurs, les présents merveilleux, viennent d'en haut, ils descendent tous d'auprès du Père de toutes les lumières : lui qui n'est pas, comme les astres, sujet aux mouvements périodiques ni aux éclipses passagères. Il a voulu nous donner la vie par sa parole de vérité, pour faire de nous les premiers appelés de toutes ses créatures. Accueillez donc humblement la parole de Dieu semée en vous ; elle est capable de vous sauver. Mettez la Parole en application, ne vous contentez pas de l'écouter : ce serait vous faire illusion. Devant Dieu notre Père, la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c'est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur, et de se garder propre au milieu du monde. Textes liturgiques © AELF, Paris [1] La liturgie d'aujourd'hui ne nous propose que des fragments du premier chapitre de l'épître de saint Jacques, qui recommande la patience au milieu des épreuves et somme ses lecteurs de mettre la parole en pratique. Les premiers mots proviennent d'une citation. Les êtres humains font des donations et distribuent des cadeaux, et les riches savent en user pour leur gloire et s'attirer la faveur des gens. Mais il ne peut exister de don parfait qu'en Dieu seul. Il est en effet le créateur, et l'auteur retrouve une expression « Père des lumières » déjà employée à Qumran. Lui seul peut manifester de la constance dans ses dons parce qu'il n'est pas soumis au changement inhérent à toute créature. La phrase suivante évoque sans doute le baptême. L'engendrement s'opère en acceptant le message de l'Evangile (voir la première épître de saint Pierre, I 23). Les chrétiens sont devenus « prémices », ce qui indique et leur rang et leur consécration. La référence au baptême est plus claire dans le fragment suivant. Quand il parle de la parole « semée en vous », saint Jacques utilise un terme dont la racine se trouve dans le texte célèbre de saint Paul sur le baptême (épître aux Romains, VI 5). Cette parole est un don qu'il faut accueillir avec douceur et humilité ; mais elle appelle une pratique. Ceux qui se contentent d'assister aux assemblées liturgiques se font illusion s'ils ne font pas lever la semence en agissant. La pensée de saint Jacques réalise l’équilibre entre la gratuité du don et l'action nécessaire. Au-delà des œuvres extérieures et formelles, il rejoint l'inspiration de la religion prophétique. |