18e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (IV 17 & 20-24)[1]

Frères, je vous le dis, je vous l'affirme au nom du Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Lorsque vous êtes devenus disciples du Christ, ce n'est pas cela que vous avez appris, si du moins c'est bien lui qu'on vous a annoncé et enseigné, selon la vérité de Jésus lui-même. Il s'agit de vous défaire de votre conduite d'autrefois, de l'homme ancien qui est en vous, corrompu par ses désirs trompeurs. Laissez-vous guider intérieurement par un esprit renouvelé. Adoptez le comportement de l'homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l'image de Dieu.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Cette instruction donnée part saint Paul aux Ephésiens « dans le Seigneur » manifeste le sens de l'originalité chrétienne dans un monde où les disciples de Jésus sont alors largement minoritaires. Le caractère irréductible de l'agir chrétien ressort plus nettement du constat négatif dressé sur le monde païen. Au vide et à la vanité de son esprit répond en positif une intelligence qui tire sa force et son efficacité de l'Esprit de Dieu. Les chrétiens ont appris le Christ par l'écoute de la prédication et un enseignement assidu qui en approfondissait le contenu. Il y a sans doute un lien avec l'enseignement et la prédication du Christ. Les églises fondées par saint Paul n'avaient peut-être pas des informations aussi précises que les communautés palestiniennes. Elles avaient leurs propres traditions relatives à la catéchèse et à l'exhortation. L'objet de l'instruction tient en trois verbes : déposer, renouveler et revêtir. Le premier et le troisième se correspondent, mettant en opposition le vieil homme voué au dépérissement selon ses désirs trompeurs et l'homme nouveau créé selon Dieu saint et juste dans la vérité. Le deuxième verbe évoque le renouvellement, le retour à l'état de néophyte si l'on peut dire, sous la motion du Saint-Esprit. Le comportement chrétien équivaut à revenir sans cesse à la réalité du baptême.