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Fête du Saint Sacrement
Première lecture
Lecture du livre du Deutéronome (VIII 2-3 & 14b-16a). Moïse disait au peuple d'Israël : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert[1] ; le Seigneur ton Dieu te l'a imposée pour te faire connaître la pauvreté[2] ; il voulait t'éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Il t'a fait connaître la pauvreté, il t'a fait sentir la faim, et il t'a donné à mangerla manne[3], (cette nourriture que ni toi ni tes pères n'aviez connue[4]), pour te faire découvrir que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur[5]. N'oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t'a fait sortir du pays d'Egypte[6], de la maison d'esclavage. C'est lui qui t'a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C'est lui qui, pour toi, a fait jaillir l'eau de la roche la plus dure[7]. C'est lui qui dans le désert t'a donné la manne, cette nourriture inconnue de tes pères. » Textes liturgiques © AELF, Paris [1]Tandis qu'il jouira de l'abondance de la terre promise, le peuple d'Israël devra se souvenir de son étroite dépendance à l'égard de Dieu, dispensateur de tout bien, et observer fidèlement ses commandements, sinon il périra comme les nations que le Seigneur a détruites à son profit. [2]En lui faisant faire l'expérience de sa faiblesse et de sa misère, le Seigneur a appris au peuple d'Israël à se confier à son Dieu dont il dépend. [3] « Dans le désert, toute la communauté des fils d'Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron. Les fils d'Israël leur dirent : Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d'Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tous ce peuple assemblé ! Le Seigneur dit à Moïse : Voici, que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l'épreuve : je verrai s'il obéit, ou non, à ma loi. J'ai entendu les récriminations des fils d'Israël. Tu leur diras : Après le coucher du soleil vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s'évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d'Israël se dirent l'un à l'autre : Mann hou ? ce qui veut dire : Qu'est-ce que c'est ? car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : C'est le pain que le Seigneur vous donne à manger » (Livre de l'Exode, XVI 2-4 &12-15). [4] La manne avait l'apparence d'une rosée de givre : blanche, fine et granuleuse, elle ressemblait à la graine du coriandre et son goût était celui d'une galette de miel. [5] « Comme dit l'Ecriture à propos de la manne : Celui qui en avait ramassé beaucoup n'a rien eu de plus, et celui qui en avait ramassé peu n'a manqué de rien » (II Corinthiens, VIII 15). [6] Ces paroles ne s'adressent pas seulement à ceux qui jadis sont sortis d'Egypte ; elles s'adressent plus encore à toi qui les écoute maintenant, si toutefois tu sors d'Egypte, si tu n'es plus l'esclave des Egyptiens. « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir de la terre d'Egypte, de la maison de servitude » (Exode, XX 2). Réfléchis : les affaires du siècle et les actions de la terre ne seraient-elles pas cette maison de servitude et, à l'opposé, la fuite des choses du siècle et la vie selon Dieu ne seraient-elles pas la maison de la liberté, selon ce que dit le Seigneur dans l'Evangile : « Si vous demeurez dans ma parole, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean, VIII 31-32) ?(Origène : homélie VIII sur l'Exode, 1). [7] « Les fils d'Israël campaient dans le désert à Rephidim, et le peuple eut soif. Ils récriminèrent contre Moïse : Pourquoi nous as-tu fait monter d'Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? Moïse cria vers le Seigneur : Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! Le Seigneur dit à Moïse : Passe devant eux, emmène avec toi plusieurs des anciens d'Israël, prends le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau, et le peuple boira ! Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël. Il donna à ce lieu le nom de Massa (c'est-à-dire défi) et Mériba (c'est-à-dire accusation), parce que les fils d'Israël avaient accusé le Seigneur, et qu'ils l'avaient mis au défi, en disant : Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n'y est-il pas ? » (Livre de l’Exode, XVII 3-7) |