Fête de la Sainte Famille

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul aux Colossiens, (III, 12-21)[1].

Frères, puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement et pardonnez, si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu'il y ait l'amour : c'est lui qui fait l'unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps.

Vivez dans l'action de grâce. Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns autres avec une vraie sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance. Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus-Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.

Vous les femmes, soyez soumises à votre mari : dans le Seigneur, c'est ce qui convient. Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréable avec elle. Vous les enfants, en toutes choses écoutez vos parents ; dans le Seigneur, c'est cela qui est beau. Et vous les parents, n'exaspérez pas vos enfants : vous risqueriez de les décourager.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Ce passage de l’épître aux Colossiens n'aborde la vie familiale que dans ses dernières lignes. Pourtant les premiers développements donnent toute leur dimension théologale aux devoirs des époux, des parents et des enfants. Le verbe « Revêtez », renvoie à la formule-programme énoncée un peu plus haut « Vous avez revêtu l'homme nouveau, celui qui s'achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l'image de son Créateur » (III 10). Il s'agit d'inscrire dans le concret de son existence sa vie de « ressuscité avec le Christ » (III 1). Les trois titres donnés aux chrétiens au début de ce passage, « élus - saints – bien-aimés » sont la base de toutes les exigences posées ultérieurement. Le catalogue des vertus n'est pas spécifique à la vie familiale, mais une vie familiale ne peut se construire sans elles. La règle du pardon permet de fournir la véritable motivation : agir comme le Seigneur. La règle d'or demeure l'amour: en lui se noue la perfection. C'est au sein des familles que doit retentir l'appel à ne former qu'un seul Corps dans le Christ. Le texte continue en évoquant des attitudes spirituelles qui doivent trouver leur place dans une vie de famille chrétienne authentique : action de grâce, accueil et transmission de la Parole de Dieu, prière et louange. Du général, l’auteur passe au particulier : la vie de ressuscité avec le Christ concerne toutes les relations sociales de I'homme, à commencer par sa vie familiale. Les conseils sont à situer dans le contexte de l'époque. Ils demandent réflexion pour dire comment vivre aujourd'hui les relations familiales dans le Seigneur.