Dimanche des Rameaux

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (II 6-11) [1]

Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : Jésus-Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Cette « hymne aux Philippiens », est l'une des plus anciennes confessions de la foi chrétienne. Il est construit sur les deux faces inséparables du Mystère du Christ, son abaissement et son exaltation. Lui qui est dans la condition divine s'est en quelque sorte « vidé » de lui-même ; il s'est humilié et a pris la condition de serviteur, poussant l'obéissance jusqu'à la mort. Dans une formulation très ancienne, I'hymne parle directement de l'exaltation de Jésus. Tout culmine dans ce nom de Seigneur par lequel les chrétiens le confessent et l'invoquent. L'hymne ramasse en quelques fortes expressions l'abaissement de Jésus que l'évangile développera sous forme de récit. Le reconnaître comme Seigneur, c'est recevoir la clé qui permettra de déchiffrer une narration aussi choquante et aussi dérisoire à vues humaines.