33e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Tessaloniciens (V 1-6)[1]

Frères, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates. Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Saint Paul vient de parler du retour du Seigneur et de ce qui adviendra pour les vivants ce jour-là. Aux Thessaloniciens tentés d'attendre passivement la venue du Seigneur, venue qui pour eux ne saurait tarder, saint Paul dit qu'il est vain de vouloir des précisions de date. On s'aperçoit bien, singulièrement à notre époque, à quel point est fort chez certains ce désir de savoir la date de la fin du monde. Des sectes exploitent fortement ce désir. Paul, lui, reprend les paroles mêmes du Christ sur la venue « comme un voleur » et sur la vigilance nécessaire. Le contexte de cette venue est ici plutôt celui du jugement. Il s'inspire des événements passés de l'histoire d'Israël imprimés dans la mémoire collective. La paix qui régnait - ou plutôt la fausse paix car elle cachait un abandon de la Loi du Seigneur, un abandon de la vigilance - et la venue des envahisseurs, à laquelle on ne s'était pas préparé. L'Exil était ce jugement, en catastrophe qui s'abattit sur le peuple (Voir, par exemple : Jérémie, VI 14- 15 & XXIII 16-20).