28e dimanche des temps ordinaires

Epître

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (IV 12-14 & 19-20)[1]

Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Etre rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons.

Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Après la vision apocalyptique de la première lecture, on ne peut que souligner le contraste de ce passage de l’épître de saint Paul aux Philippiens : « Frères, je sais vivre de peu… avoir faim… manquer de tout. » A travers le détachement de saint Paul pour les biens matériels, transparaît la confiance en d'autres biens, au-delà du matériel, I'attente de la richesse de Dieu : « Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. » Cette alliance du détachement et de la confiance permettent à saint Paul d'accepter les aides matérielles des Philippiens. Celui qui s'est dépensé pour la communauté mérite qu'elle subvienne à ses besoins. Dieu leur rendra « magnifiquement » cette aide matérielle. On retrouve ici, (verset 13) l’un des actes de foi les plus forts de saint Paul : pour moi, le Christ est tout ; que je vive ou que je meure, c'est le Christ (épître aux Philippiens, I 21 ) : « Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. » Le climat général des relations entre saint Paul et les chrétiens de Philippe, fait de cordialité et d'amitié dans la foi, transparaît dans ce texte (et dans les versets 14 à 18 qui manquent). Il permet de s'exprimer avec simplicité pour dire la reconnaissance et pour parler d'échange à propos des biens matériels donnés à l'apôtre pour qu'il vive et des biens spirituels résultant de son apostolat.