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2ème dimanche des temps ordinaires
Evangile
Suite du saint Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Jean (I, 29-34). Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu1, qui enlève le péché du monde2 ; c'est de lui que j'ai dit : Derrière moi3 vient un homme qui a sa place devant moi4, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe5 et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : L’homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint. Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu6. »
Textes liturgiques © AELF, Paris 1 Jean-Baptiste ayant présenté Jésus comme « l'Agneau de Dieu », les Actes des Apôtres (VIII 32) et la première épître de saint Pierre (I 19) ne manquent pas de se servir du thème de l’agneau en référence au Christ. L’Apocalypse utilise vingt-huit fois le mot agneau pour désigner le Christ. Dans cette désignation de Jésus par saint Jean-Baptiste, se conjuguent plusieurs sens. Saint Jean Chrysostome et saint Augustin soulignent que l’agneau est le symbole de l'innocence et de la justice ; s’il est possible, comme le pense Origène, que saint Jean-Baptiste fît allusion au sacrifice qui se faisait de l'agneau, deux fois par jour dans le Temple, il est probable qu’il se référait à l'agneau pascal. Les Pères grecs voient dans cette expression une allusion au Serviteur souffrant dont parlait le prophète Isaïe (LIII 7) et qui accomplit ce qu’annonçait l’agneau pascal : ainsi, à la fin du deuxième siècle, Méliton de Sardes, dans son homélie pascale, montre Jésus comme l'agneau pascal dont le sacrifice est fait selon Serviteur souffrant dont parlait le prophète Isaïe. « Il avait été annoncé par le prophète Isaïe comme un agneau qui se laisse conduire à la boucherie sans ouvrir la bouche. Il avait été préfiguré par l’agneau pascal ; mais l’agneau pascal n’effaçait aucun péché, et celui-là effacera les péchés du monde entier » (saint Jean Chrysostome : homélie XVII sur l’évangile selon saint Jean, 1). 2 S’il est si pur, qu’il peut enlever les péchés des autres, le péché qu’il accuse en recevant le baptême n’est donc pas son péché : c’est le péché qui pèse sur toute l’humanité. Le voilà donc, c’est lui, il est présent celui qui avait été annoncé, préfiguré, et qui était attendu (saint Jean Chrysostome : homélie XVII sur l’évangile selon saint Jean, 1). 3 Le baptême de Jean préparait à la grâce de trois façons : par l’enseignement qui l’accompagnait et qui préparait les hommes à la foi du Christ ; par l’idée qu’il donnait du baptême du Christ ; par la pénitence qui préparait les hommes à recevoir l’effet du baptême du Christ (saint Thomas d’Aquin : « Somme Théologique », III° partie, question 38). 4 Le rôle des prophètes était d’éloigner du péché ; le rôle propre du Christ était de sauver ceux qui croiraient en lui (saint Hilaire : commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, II 2). 5 C’était la colombe qui, au jour du Déluge, avait apporté à Noé le rameau d’olivier, annonçant la paix à la terre ; c’est la colombe qui aujourd’hui annonce le vrai libérateur. Elle ne vient plus pour faire sortir une famille de l’arche, mais pour conduire au ciel toute la famille humaine ; au lieu du rameau d’olivier, elle apporte aux hommes l’adoption divine. N’abandonnons jamais la colombe pour suivre le serpent (saint Jean Chrysostome : homélie XII sur l’évangile selon saint Matthieu, 2). 6 Fils ou Fils de Dieu : l’évangile selon saint Jean présente 27 fois Jésus comme « Fils » ou comme « Fils de Dieu », dont 6 fois où Jésus lui-même se qualifie de « Fils de Dieu » et 14 fois de « Fils. » L’emploi de l’expression « Fils de Dieu » se rencontre 11 fois dans l’évangile selon saint Matthieu, 7 fois dans celui selon saint Marc, et 9 fois dans celui selon saint Luc ; les Actes des Apôtres l’emploient 2 fois, les épîtres de saint Paul 18 fois, et les épîtres de saint Jean 17 fois. |